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Vous êtes débutants dans l’apiculture, ou vous aimeriez tout simplement vous lancer dans l’essaimage artificiel ? Vous êtes sur la bonne voie, car au lieu de vous lancer dans l’achat, la meilleure façon de démarrer est de créer soi-même ses essaims artificiels, avec quelques astuces que nous vous offrirons à travers ce guide.
Tout d’abord, la composition d’un essaim naturel est comme suit : l’essaim est constitué d’une reine, de faux bourdons et d’ouvrières qui s’occupent de la provision de la ruche. Ici, ce sont les abeilles qui décident du moment de l’essaimage. L’essaimage artificiel possède la même configuration, mais c’est l’apiculteur qui décide du moment d’essaimage. Ce système d’essaimage artificiel fonctionne sur les ruches qui ne disposent pas de cadres, car il n’y a pas d’action à faire sur le cire ou le couvain.
La principale raison de faire des essaims artificiels est que ce système permet de posséder des essaims précoces, et de piloter l’essaimage avant que ce dernier se manifeste. Il est à noter que l’essaim naturel a pour inconvénient de provoquer un phénomène de ralentissement de tout le cycle de la ruche et des fonctions individuelles des abeilles, quand l’essaimage est proche. Dans le cadre de l’essaimage, la reine a tendance à ralentir sa ponte, et ce phénomène pousse une grande partie des abeilles à cesser de butiner. La ruche est donc en grande partie figée et la récolte du miel est de plus en moindre en cette période.
Comme évoqué plus haut, au moment de l’essaimage, toutes les activités de la ruche, ainsi que la récolte sont gravement impactée négativement. La nécessité de faire recours à la mise en place d’un essaim artificiel est donc à envisager. La période favorable pour ce faire est le début de la miellée, c’est-à-dire vers la fin Avril et surtout dans la période d’éclosion des premières fleurs vers le 1 mai. Des préparations sont impérativement à faire avant de vous lancer dans la mise en place de vos essaims artificiels.
Afin de bien réussir votre essaim artificiel, il vous faut vous préparer à l’installation, munissez-vous du bon matériel, et référez-vous aux petits rituels qui feront de votre ruche une ruche riche. Voici donc les étapes et les opérations à suivre pour votre ruche.
Etape 1 : préparez votre arsenal dans un endroit isolé du rucher. Mettez en place une nouvelle boite à essaim pour accueillir votre essaim artificiel. Pour les ruches à cadres, maintenez les cadres avec une sangle et un tasseau afin de les tenir en place au moment où vous allez renverser la ruche. Vous aurez ensuite besoin de deux lève-cadre pour effectuer le tapotement. Envisagez un toit retourné pour éviter le contact de la colonie souche avec le sol. Cette étape doit se faire loin de l’emplacement d’origine de la ruche, afin que les abeilles butineuses ne viennent pas vous déranger.
Etape 2 : dès lors que vous aurez repéré la colonie souche que vous voulez essaimer, déplacez-la vers l’endroit isolé où vous avez préparé votre matériel.
Etape 3 : détachez le plancher de la ruche et passez la sangle que vous avez au préalable fixé entre la ruche et le plancher entre ces éléments.
Etape 4 : placez le tasseau sur la ruche, et ce au travers des cadres. Serrez ensuite la sangle pour maintenir l’ensemble en place.
Etape 5 : renversez la ruche en dessus dessous. Cette opération s’avère importante pour que les jeunes abeilles et la reine partent du couvain sans passer sur les provisions de miel
Etape 6 : passez ensuite à l’enfumage et au tapotement. Alternez ces deux opérations tout en tapotant les côtés de la ruche renversée avec deux lève-cadres.
Etape 7 : remettez la colonie souche sur son plancher dès que vous constatez que l’essaim est considérable et que la reine y est passée aussi.
En résumé, créer des essaims artificiels est indispensable pour améliorer la récolte de miel au moment où l’essaim naturel est à sa période de ralentissement. L’essentiel est juste d’avoir la bonne notion et aussi le bon matériel afin de perfectionner la création de l’essaimage artificiel.